Articles Friday, January 24, 2025
Célébrer l’importance de l’éducation
By Julie Perreault
Il y a 7 ans, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) entérinait une résolution afin que le 24 janvier soit reconnu comme étant la Journée internationale de l’éducation.
La création de cet événement avait pour but, en premier lieu, de souligner le « rôle crucial (de l’éducation) au service de la paix et du développement », ainsi que le relate le site Web de l’ONU. Dans un deuxième temps, l’inauguration de ce jour commémoratif représentait un pas de plus vers la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations unies, dont le succès est intrinsèquement lié, selon l’Organisation, à « l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et à promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie ».
Aujourd’hui célébrée dans plusieurs pays, la Journée internationale de l’éducation revêt une grande importance autant pour les citoyens que pour les institutions scolaires, incluant l’École du Barreau.
« Cette journée, c’est une occasion de prendre conscience de notre rôle en tant qu’école professionnelle postuniversitaire, de sensibiliser les gens sur l’importance de l’événement, de l’éducation, mais aussi de faire le bilan, le point sur la place que nous occupons dans le système d’éducation. C’est aussi une opportunité de nous pencher sur notre mission et de la faire connaître au grand public. »
Un véhicule vers une meilleure société
Unique école professionnelle postuniversitaire en Amérique du Nord, l’École du Barreau se distingue par le cheminement scolaire qu’elle offre à ses étudiants et étudiantes. Si certains perçoivent cette institution comme une simple étape vers la profession d’avocat, il en est tout autrement… « Ce n’est pas tout de dire “j’ai un baccalauréat en droit”. Ce diplôme, qui permet d’acquérir les connaissances juridiques essentielles, peut mener à plusieurs cheminements professionnels. Or, pour être avocat, il y a une étape supplémentaire, l’École du Barreau, qui permet d’acquérir les aptitudes essentielles à la pratique, d’appliquer les connaissances en droit, de développer les compétences en matière de règles d’éthique et de déontologie ainsi que les valeurs et les compétences humaines associées au travail. Tous ces aspects abordés et enseignés assurent la protection du public. Et conséquemment, c’est comme cela que l’École prend tout son sens. On ne le dira jamais assez : l’École du Barreau ne se résume pas seulement à des examens que l’on doit passer pour devenir avocat ou avocate, loin de là », explique Me Lamy.
S’inscrivant dans un continuum de formation avec les études en droit, l’École du Barreau permet à ses étudiants et étudiantes de développer et de consolider leurs acquis théoriques. Elle offre également une transition vers la profession. « Dans le cadre du programme, on aborde les rouages de la pratique. Mais ce qui est particulièrement intéressant avec notre plus récente réforme, c’est que les étudiants doivent notamment effectuer un passage à la Clinique juridique du Barreau du Québec. Cela leur permet de voir à quoi ressemble l’exercice de la profession, en étant étroitement supervisés par des avocats et des avocates expérimentés, de prendre le pouls de ce que pourrait être leur carrière, tout en étant sensibilisés à l’importance de l’accès à la justice. Cette manière de faire, propose un environnement contrôlé pour les étudiants et les étudiantes, et une transition plus douce vers leur future profession afin d’être prêts, le moment venu », détaille le directeur de l’École du Barreau.
Les défis à venir
Le milieu de l’éducation, tout comme plusieurs pans importants de la société, fait face à de grands bouleversements ces dernières années. L’un d’entre eux, soit la présence de l’intelligence artificielle (IA), a d’ailleurs été choisi comme sujet pour l’édition 2025 de la Journée internationale de l’éducation sous le thème : L’IA et l’éducation : préserver l’autonomie dans un monde automatisé. Cette thématique choisie par l’UNESCO, qui chapeaute la Journée, a pour but de proposer « une réflexion sur le pouvoir de l’éducation pour permettre aux personnes et aux communautés de naviguer, de comprendre et d’influencer le progrès technologique ».
Or, cet aspect fait aussi partie des défis à court et moyen termes qu’entrevoit Me Lamy pour l’École du Barreau. « La réforme du programme n’était que le début. Il y a beaucoup de choses encore que je souhaite accomplir pour l’École. Entre autres, adapter notre contenu afin de prendre en compte l’impact de l’IA et d’enseigner ainsi à nos étudiants et nos étudiantes comment l’utiliser adéquatement et éthiquement pour assurer la protection du public constitue l’une des principales tâches que j’entrevois. Dans la même lignée, nous avons beaucoup de transformations technologiques en cours. Celles-ci visent à améliorer l’expérience de nos étudiants, mais aussi à les familiariser avec ces technologies », cite en exemple le directeur de l’École.
D’autres chantiers sont aussi en développement, notamment en ce qui a trait à la réconciliation avec les Premières Nations et les Inuit, et le droit des Autochtones. Actuellement, du mentorat est offert par des avocats autochtones aux membres de la communauté étudiante autochtone et une bourse est décernée sur demande, après avoir complété les examens théoriques, afin d’encourager les étudiants autochtones à compléter leur formation. Mais, Me Lamy souhaiterait que plus de mesures soient prises afin de contribuer davantage à une réconciliation juridique.
Un autre sujet important, qui aura un impact sur la formation prodiguée, est l’accompagnement des victimes. « Nous sommes en train d’adapter et d’intégrer du contenu à notre programme sur l’amélioration de l’accompagnement des personnes victimes dans le processus judiciaire », mentionne ce dernier.
Si la tâche ne semble pas mince, le directeur n’en demeure pas moins optimiste face aux défis à venir. Pour Me Lamy, l’un des éléments de succès réside dans la flexibilité et le caractère adaptatif de l’École en regard de l’évolution, parfois rapide, de la société. Et, en cette Journée internationale de l’éducation, ce qui le rend fier demeure la mission de son institution, soit de « faire en sorte de former des avocats et des avocates qui sauront faire preuve de pragmatisme, qui utiliseront leurs compétences au-delà de la théorie et dans une perspective de protection de public, contribuant ainsi à une société plus juste et équitable ».